MAGOG
À titre commémoratif pour souligner l'énorme travail accompli par
le regretté Richard Thouin, décédé récemment à la suite d'une
longue maladie, pour le développement de son sport qu'il chérissait
d'un amour inconditionnel, le site de plongée sous-marine "L'Aquarium"
situé à la hauteur de Georgeville sur le bord du lac Memphrémagog, a
été rebaptisé la "Falaise Richard".
Cette initiative a été mise de l'avant par des gens du milieu, dont
quelques membres du club des Diables des Mers; et ceux et celles qui ont
été en contact de près ou de loin avec Richard Thouin.
"Et Dieu sait si nous avons été nombreux à le côtoyer, de
confier Yvon Bibeau, un ancien associé de Richard Thouin, ami de longue
date et lui-même instructeur de plongée sous-marine. Richard a tout
fait pour la plongée sous-marine. Il a tenu plusieurs boutiques; a
développé à peu près tous les sites répertoriés de plongée au lac
Memphrémagog, sans compter qu'il avait fondé son propre Collège
Professionnel des Moniteurs du Québec, lequel était affilié à la
CMAS (Conseil Mondial des Activités Subaquatique). Les moniteurs qu'il
a formés ou encore les plongeurs qui ont obtenu leur certification de
ses mains ne se comptent plus tellement ils sont nombreux."
Richard Thouin avait fait sa marque d'une autre façon bien
particulière aux dires d'Yvon Bibeau. "Il avait développé pour
la région de Magog un concept pratiquement unique au Québec et
similaire à ce qu'on peut retrouver seulement dans les Îles par sa
boutique, sa base, les bateaux, l'aspect sécuritaire, etc. Il n'y avait
que lui pour faire ça, car c'était un travailleur déterminé comme on
voit rarement de nos jours. Quand il croyait à quelque chose, il allait
jusqu'au bout même si les embûches s'accumulaient devant lui chemin
faisant. D'ailleurs, c'est avec le même acharnement qu'il a combattu
son cancer. Encore là il est parvenu à nous renverser par sa très
grande force. Même si la médecine l'avait condamné, il s'est obstiné
à rester actif dans le monde de la plongée sous-marine qu'il a
continué à servir avec la même passion et le même doigté tant et
aussi longtemps qu'il a pu demeurer debout sur ses deux jambes."
Journal LA TRIBUNE, samedi le 20 octobre 2001