"Ils roulent" se sont écriés les plongeurs de Sept-Îles
lors de leur FROLIC DU CAPELAN. Imaginez plonger dans une nuée de millions de
capelans. Ce devait être toute une expérience. Heureux sont ceux qui en ont
profité!. L'an prochain plusieurs se feront un devoir d'aller plonger en
Gaspésie ou sur la CÔTE NORD à la fin mai - début juin espérant être là
lorsque le capelan viendra frayer sur les plages de sable.
Ce petit poisson délicieux profite des grosses marées de cette période de
l'année pour faire ses amours et pondre des quantités astronomiques d'oeufs.
S'il se reproduit en si grand nombre, c'est que "la Nature voit à son
affaire". Le CAPELAN est une manne pour la morue, la baleine, les
phoques et quantités d'autres espèces. Les humains en capture des tonnes
simplement en "pelletant" littéralement dans les brisants au moment
du frai. Puis on le mange grillé sur place, on le fume, on le sèche, on le
congèle. Ce menu fretin fera le plaisir de tous ceux qui aiment les fruits de
mer et le poisson. Pour les autres, sachez qu'on le transforme en engrais, en
moulées et en farine de poisson.
On ne tiendra jamais de concours de prise au capelan, du moins pour sa
longueur, il ne mesure en effet qu'un maigre 22 cm (9 pouces).
En plongée, mis à part la période du frai, il sera presque impossible de
l'observer car il rejoint rapidement les bancs du large. Cependant d'autres
espèces du même gabarit peuvent être rencontrées par les plongeurs qui
fréquentent les rivages sableux. Les lançons (la "mise" comme
l'appelle les Gaspésiens), l'éperlan, les petites anguilles croisent souvent
par milliers à moins de trente mètres des brisants. Recherchez ces rencontres
avec des bancs de petits poissons, vous pourrez observer ici au Québec, en eau
froide, les merveilleux déplacements de ces masses vivantes que vous avez vu
dans des films tournés dans le sud.
Bonnes plongées !